Interview du mois juin

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Xavier Bonastre

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Ce n'est pas une interview de Lydia Saint-Martin que nous vous proposons en ce mois de juin, mais celle du réalisateur Xavier Bonastre.

Lydia a tourné  en 2006 avec lui un court-métrage, "Nudité injustifiée", que nous vous avons présenté le 18 mai dernier .

Et j'ai eu envie d'aller le rencontrer pour lui poser quelques questions. Il a accepté sans difficulté, et m'a reçu très gentillement le 30 mai dernier chez lui, dans l'Est de la Capitale.

Rencontre avec un charmant bavard qui ne manque pas d'anectotes.

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LE FAN CLUB DE LYDIA SAINT-MARTIN : Bonjour Xavier. C’est vraiment très gentil à vous de nous accorder quelques minutes de votre temps. Pouvez-vous rapidement vous présenter ?

XAVIER BONASTRE : Je suis un amoureux de cinéma, qui a attendu d’être libéré de mon boulot dans l’aéronautique pour faire des films. J’ai commencé par réaliser des court-métrages, et j’espère un jour pouvoir passer au long. En attendant, j’écris des scénarii.  D’ailleurs, cette année, j’ai obtenu le prix « DVD pocket », pendant le dernier festival de Cannes. Ce prix s’accompagne de 15.000 € pour la réalisation d’un scénario original pour un court-métrage.

FC_LSM : Quels sont vos liens avec le porno français ?

X.B. : Presque aucun. Par contre j'en ai davantage avec le porno espagnol, puisqu'en en 2005, mon compatriote Conrad Son (catalan) m'a confié un rôle important (mais non-X) dans la trilogie "Private château", et j'avais pour partenaires Mckenzie Lee, Victoria Swinger et Mya Diamond.

Mais je suis un passionné de photos, et je suis rentré en contact avec plusieurs modèles dont certaines venaient du milieu X. Dans le même temps, les films X m’intéressaient plutôt pas mal tant qu’ils avaient un scénario digne de son nom. Ainsi, les Francis Leroi, Frédéric Lansac ou Patrick Aubin s’appuyaient sur des scénars solides.

Mais depuis la fin des salles X, et l’émergence du Gonzo pour se palucher dans des cabines où l’on est seul avec sa boîte de kleenex, le X ne m’intéresse plus vraiment. Je déteste le gonzo.

Je rêve qu’un jour un vrai cinéaste donne leur chance à des acteurs X pour montrer leur talent de comédiens, avec en plus des scènes de sexe non simulées pour lesquelles ils sont les plus qualifiés. Mais cela reste très dur de mêler les deux.

Mais il faut amener les spectateurs à accepter le sexe comme une partie intégrante de l’histoire et de l’émotion que l’on peut ressentir devant une histoire bien scénarisée, en se focalisant plus sur l’érotisme et sur le désir que sur l’acte lui-même.

FC_LSM : Pourquoi avoir pensé à Lydia Saint-Martin ? Etes-vous amis ?

X.B. : Les premiers contacts remontent à la période où je recherchais des modèles pour faire de la photo. Lydia n’était alors pas du tout dans le X. Je l’ai recontactée au moment  de faire mon précédent film (« Hors normes »), mais malheureusement elle n’était pas disponible . Aussi, j’ai décidé de garder le contact et je l’ai rappelé pour ce court-métrage (« Nudité injustifiée »), et comme là elle était libre, on a pu travaillé ensemble.

FC_LSM : Quel est le rôle que vous avez réservé à Lydia St-Martin dans votre court-métrage ?

X.B. : Elle joue un peu son propre rôle, c’est-à-dire celui d’une star du X. Mais avec un décalage, c’est qu’elle prépare tranquillement la cuisine chez elle pour rompre avec l’image traditionnelle et stéréotypée de la hardeuse-bimbo. D’ailleurs pour l’anecdote, Lydia m’a demandé si elle pouvait garder la moitié des haricots verts qu’elle avait épluchés pour les besoins du court-métrage.

FC_LSM : A votre avis, comment Lydia se débrouille-t-elle en comédie ?

X.B. : Je pense très sincèrement qu’elle a un véritable potentiel ; elle est naturelle et sensible, avec une féminité à fleur de peau. Dommage qu’elle ne fasse que du X pour gagner sa vie, car elle vaut beaucoup mieux.

FC_LSM : Comment le court-métrage a-t-il été accueilli à Cannes ?

X.B. : Bien. Je n’ai eu que de bons retours. Le film était présenté pendant le festival au Short Film Corner, qui est un rendez-vous où vous pouvez venir présenter votre court-métrage, et prendre des contacts. Des professionnels peuvent visionner tous les court-métrages qu’ils veulent sur une trentaine de télés avec casque mis à leur disposition. Ils n’ont qu’à choisir dans un gros catalogue, et chaque œuvre a un numéro, qu’il faut entrer pour que le film commence.

FC_LSM : Merci beaucoup, Xavier.